"Tiens bon surtout, et ne laisse jamais personne t'abaisser plus bas que tu ne le décideras ..."

Ces mots graves dans ma mémoire décidèrent de remonter a la surface maintenant, alors que je me promenais entre les arbres des vergers de la citée. J'avais, aujourd'hui encore, perdu mes gardes protecteur et prenait plaisir a marcher pieds nus dans l'herbe tendre qui poussait sur les chemin, entre les arbres, mes chaussures a la main. Oui, mes gardes étaient perdus et cela ne faisait rien ... après tout, en quoi le fait d’être libre de mes mouvements pour quelques temps devrait me gêner ?

Le vent fouettait mon visage et je fermais les yeux, laissant couler les courant d'air avec délice sur ma peau, souriant. Le silence des vergers était tellement apaisant ... Mais il fut troubler par un grondement. Kazu' semblait apprécier aussi, a tel point qu'il me grognait dessus en me poussant légèrement du plat de sa tête.

- Non Kazu' ... On ne va pas voler pour l'instant ... je profite du paysage ...

- Pfff espèce de rabat-joie grommela-t-il dans ses dents

- Qu'as-tu dit Kazu' ? demandais-je, connaissant déjà la réponse

- Moi ? Oh mais rien du tout grande Kaolia, rien du tout dit-il d'un ton a moitie ironique, a moitie mort de rire

Grande Kaolia ... Ce surnom me donnait envie de vomir a chaque fois que je l’entendais. L'on m'avais obligée a devenir l'oracle ... De quel droit il se moquait de moi ? Alors que j'avais tout fait pour rester avec les chevalier dragon ? Maintenant, des que j'en voyais un voler dans le ciel, j'avais envie de déchiqueter tout ces gens de l'entourage de l'Oracle. Que des hypocrite insensible qui ne pensait qu'a m'utiliser pour contrôler les populations ...

Tandis que je continuais de déambuler dans les vergers, je me demandais comment l'ancienne Oracle avait fait pour les supporter, supporter d’être enfermée seule dans ses appartement avec interdiction de sortir de telle heure a telle heure, ou sans garde, ou encore de supporter la pression politique et la tension qui régnait dans l'air aux alentours d'eux ...

Je continuai de ruminer dans ma tête, toutes ses pensées sans intérêt à propos de mes "supérieur" lorsque Kazu' grogna d'un air mi-étonné, mi menaçant. Quelqu'un venait de nous rejoindre. Une personne très étonnante qu'il n'avait pas l'air tout à fait humaine.

La décrire était trop compliqué, la voir serait l’idéal. Néanmoins, elle avait une chevelure très importante et longue jusqu’à ses reins. Le haut de son corps était en partie humain, tout comme son visage. Pour le reste, elle avait des écailles étrange, et le bas du corps je ne saurais le décrire. Mettre des mots la-dessus n’était pas de mon ressort, mais je dirais que cela ressemblait à une sorte de serpent.

Elle avait l'air fascinée par Kazu' même si ses sentiments avait l'air assez étrange et dur à déterminer pour quelqu'un comme moi. Soudain, un nom me vient à l'esprit : Ath ... Cette personne était une Ath ... Voila pourquoi elle m’étais si étrangère en apparence ... Pendant que je réfléchissais a ce qu'elle était, elle ondulait et tournait autour de nous d'une façon qui me laissa perplexe. Elle était drôlement souple !

"Nous avons entendu un nom... Kaolia. Est-ce le tien ?"

Ah ! Mais elle parlait en plus ! Remarque avec une tête et un buste de femme, j'aurais du m'en douter ... Bref, je lui répondis de cette même neutralité qui était la mienne.

- Oui, Kaolia est mon nom. Quel est le tien ? demandais-je, ma curiosité naturelle reprenant le dessus.

La femme-serpent continua d'onduler autour de nous deux. Ouh la, elle était très grande ! Elle me surplombait d'au moins deux ou trois tête ! soudain, elle prononça deux mots que je démentit légèrement

"Chevalière-Dragon..."

- Ancienne Chevalière-Dragon. Je suis maintenant la nouvelle Oracle Telarienne.

La jeune femme redescendit et observa Kazu d'en dessous. Il recula légèrement mais je le calmais du bout des doigts, et il observa calmement la jeune femme qui finit par se relever pour me demander :

"Quelle est la sensation que d'être dans les airs... ?" murmura-t-elle

- C'est fantastique ! Le sol est tellement loin au dessous du ciel que l'on ne voit plus les gens, et les paysages sont incroyablement beau ! On peut même entrevoir des montagnes de l'autre cote de la murailles ! Et sentir le vent glisser sur sa peau c'est une sensation ... Incroyable ... On a l'impression d’être invincible, que plus rien, ni le temps, ni l'espace, n'as d'emprise sur nous ... On est libre de faire ce que l'on veut la-haut ! m’exclamais-je, d'un air enthousiaste

Kazu me regarda étrangement tandis que je parlais. Cela devait être une des seules fois ou il m'avais vu parler autant. Surtout d'un air aussi enthousiaste et si peu neutre. Ma tirade finit, je gardais le sourire joyeux que j'avais sur le visage et soupira. C’était fatiguant de parler en fait ...